Une version payante et sans pub de Facebook et d'Instagram pour l'Europe ?


Êtes-vous prêt à payer pour profiter de Facebook et d’Instagram sans pub ? L’idée parait saugrenue, et pourtant c’est ce que Meta aurait en tête pour apaiser les inquiétudes de l’Union européenne sur la question des données.

Dans l’Union européenne, Meta est confronté à un casse-tête réglementaire (DSA, RGPD) qui menace son modèle économique basé sur les publicités ciblées et le suivi des utilisateurs. Selon des sources du New York Times, l’entreprise voudrait mettre en place une version payante de Facebook et d’Instagram débarrassée de toute publicité. Les déclinaisons gratuites des deux services, avec leurs pubs ciblées, resteraient bien en place pour tous ceux qui n’auraient pas l’intention de s’y abonner.

Combien coûterait un abonnement à Facebook ?

Impossible de dire à ce stade le prix qui serait facturé aux utilisateurs allergiques à la publicité. Et bien sûr, on ignore quand cette nouveauté apparaitrait sur le marché européen, le seul concerné. Au second trimestre de cette année, le revenu moyen généré par chaque utilisateur (ARPU) de Facebook se montait à 14,23 $ pour les trois mois, contre 49,13 $ pour les États-Unis et le Canada, et 9,41 $ dans l’ensemble du monde. L’ARPU ne traduit certes pas complètement la vraie valeur des données, mais le chiffre donne une petite idée de la fourchette dans laquelle Meta pourrait s’inscrire pour fixer le prix d’un éventuel abonnement (10 € par mois ?).

Même si peu d’utilisateurs sont susceptibles de souscrire à cette formule payante, elle aurait le mérite de montrer la bonne volonté de Meta vis à vis des régulateurs européens. Elle offrirait en tout cas une option à tous ceux qui refuseraient le suivi publicitaire. L’Europe est le second plus gros marché pour Meta, il représente environ 10 % des revenus du groupe (l’an dernier, il a engrangé 117 milliards de dollars).

Début juillet, la Cour de justice de l’UE exigeait que les réseaux sociaux de Meta obtiennent le consentement de l’utilisateur pour le suivi publicitaire. Quelques semaines plus tard, l’entreprise confirmait son intention de recueillir le feu vert pour collecter des données à des fins publicitaires.

Lire Meta va demander le consentement des utilisateurs pour des publicités ciblées. Merci la Norvège !

Source : New York Times



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